Bonjour, je m'appelle Claude

Bonjour, je m'appelle Claude, et je suis très heureux d'avoir trouvé ce forum.
J'ai 67 ans et ma vie est partagée entre deux pays, en France à Torcy, petit village du Pas de Calais et en Amérique du Sud, au Pérou, à Miraflores ville faisant partie de l'agglomération de Lima, la capitale.
Mon premier contact avec la bijouterie date de mes 19 ans. A l'époque, je faisait mes études de math-physique à Paris et j'avais un grand besoin de m'aérer l'esprit et de m'atteler à la création de choses plus concrètes. Je me suis donc inscrit au cours du soir de préparation au CAP de bijouterie-or, à l'époque rue de Montmorency à Paris. J'ai suivi ce cours avec assiduité et un très grand plaisir pendant 2 ans.
Arrivé à la retraite, au cours d'un voyage au Pérou pour rendre visite à de la famille installée ici depuis plus de 20 ans, j'ai découvert un pays d'artisans bijoutiers extrêmement actifs et créatifs. Je me suis inscrit au cours dans une école spécialisée, Et, devinez quoi... 40 ans après, j'ai retrouvé exactement les même outils basiques (que certains n'hésiteraient pas à qualifier de rudimentaires), mais qui m'ont permis, grâce à l'excellence et l'inventivité de mes professeurs, d'apprendre à réaliser avec grande précision de belles pièces.
Après deux années de cours, j'ai passé mes diplômes de joaillier-sertisseur et je dessine et réalise (en amateur passionné) mes propres pièces (avec beaucoup de sertissage).
j'utilise de l'argent sorti de mine (99%) que je transforme en 950/1000ème (sauf erreur de ma part, le Pérou est, après le Mexique, le deuxième producteur d'argent de la planète). Je fond, lamine et tréfile à la main mes propres plaques et fils de différentes section ainsi que ma propre soudure, et c'est pour moi un plaisir toujours renouvelé de réaliser à partir du métal brut, un pièce que je vais rendre aussi parfaite que possible.
Je vais maintenant commencer à me mettre à travailler l'or, avant de d'apprendre à faire de la filigrane (une grande spécialité Péruvienne).
J'espère participer et échanger dans ce forum pour avancer (et peut-être faire avancer) dans cette activité passionnante
Cordialement
Claude

Bonjour CV68

Bienvenue au forum.. !!

Miraflores.. ? Dis donc, t'es chez les bourges.. !
Il y à qqs années j'ai passé plusieurs fois par le Pérou et séjourné 1mois à Lima pour tailler qqs cabochons.
Les souvenirs qui me restent c'est le superbon ceviche , un chalumeau à essence qui marche du feu des dieux , l'odeur de pisseautière à ciel ouvert dans les rues de Lima et une bonne fièvre typhoïde qu'avait failli me faire passer..

Installe toi tranquillement, l'admin à prévu de la place, tant comme la terre entière..!
Puis participe à ton gré, on n'est pas avare de parole ni d'échange..
Saludos a Pizarro sur son cheval, statue d'une terrible expression intimidante comme rarement on peut rencontrer..


Bonne journée !
@+

Bonpour CV68,

Bienvenu parmi nous.

Fichtre, quel parcours   , que d'expériences   , que de chance tu as eu de tomber du bon côté de ce métier.

Nous avons hâte de voir tes créations et de discuter avec toi.

VIVE Miraflores    

VIVE Torcy    

Allez, encore au minimum plus de 33 ans de bonheur à la cheville.....SUPER      

Ha...est-ce bien cette statue dont parle Doblezeta ?




Au plaisir de te lire souvent.

Belle t bonne journée

Michel Zim

Merci à Doblezeta (¿zz en español?) et à Michel Zim pour votre accueil,

Pour la statue, je présume que c'est celle-ci. Les statues des conquérants espagnols sont rares car ceux-ci, on le comprend sans peine, n'ont pas forcément laissé un excellent souvenir. Celle-ci (de la photo) a été installée au "parque de la Muralla" récemment créé le long du fleuve Rimac qui traverse Lima, derrière le Palais du Gouvernement. Ce parc, à usage touristique a été créé dans le cadre d'un grand projet d'aménagement de quartier (canalisation du Rimac, refonte de la voie de contournement, création d'un parc de loisir). Mais la statue elle même est beaucoup plus ancienne. En matière de statuaire historique, les Péruviens préfèrent de loin leurs propres héros: San Martin (qui déclara l'indépendance), Bolognesi (le heros de la bataille (perdue) d'Arica) ou encore de Tupac Amaru.
Miraflores est (ou plutôt était) l'inévitable point de chute des européens, australiens et autres américains pour des raisons sécuritaires mais aussi culturo-communautaristes (c'est vrai que nous avons beaucoup de couples d'amis qui sont mixtes franco-péruviens).Il est certain qu'il faut être aisé pour vivre ici mais la bourgeoisie est plutôt à San Isidro ou Barranco ou les prix de l'immobilier sont largement deux fois plus élevés. En 7 ans (déjà), les choses ont bien changé, les jolies petites villas style colonial ont disparues au profit de tours et d'immeubles, et le Malecon (front de mer) ressemble furieusement à la côte d'Azur Française avec ses immeubles de 20 étages.
Mais trêve de bavardages, je voudrais vous faire part d'une chose importante que j'ai découverte ici. J'ai passé 9 ans de ma vie dans un laboratoire du CNRS (Centre National de la Recherche Scientifique) à tripatouiller les instruments de mesure les plus sophistiqués et les plus précis du monde et j'était fier d'être un spécialiste de la métrologie. Ici, mon professeur de sertissage m'a fait découvrir que je négligeai l'instrument de mesure le plus utile, le plus précis, le plus facile à mettre en oeuvre, qui n'a pratiquement pas de limitations dans la taille des objets à traiter, à savoir l'oeil humain. Mon professeur de bijouterie, lui, me regardait d'un oeil curieux lorsqu'il me voyait expérimenter des échafaudages incroyables pour arriver à souder (finalement avec une seule main, celle du chalumeau) des pièces pour lesquelles j'était persuadé d'avoir besoin de 3 mains; jusqu'à ce que je comprenne qu'il vaut mieux acquérir la dextérité manuelle nécessaire, plutôt que de vouloir la remplacer à toute force par de la technologie...C'est plus sûr... et plus rapide; mes meilleurs outils, c'est mes mains.
J'ai du remballer un bon nombre de mes certitudes, de mes habitudes et comprendre que la précision relève plus de la réflexion et du savoir faire acquis que de l'utilisation d'instruments sophistiqués dont les limites intrinsèques limitent finalement la création artistique en cantonnant l'artisan dans la réalisation des seules pièces réalisables à l'aide de la machine.
Cela dit, je ne crache pas sur mes études de matheux qui m'ont été bien utiles pour réaliser des pièces et calculer rapidement les volumes au grand étonnement de mes profs.
Je serais heureux de vous faire part, avec aussi quelques photos, de quelques astuces intéressantes; je vais explorer le blog pour voir ou je pourrais les placer.

Cordialement

Claude

PS: à Michel Zim
J'aime beaucoup la petite maxime en bas des courriers.
Personnellement j'ai fait mienne une doctrine de vie d'un artiste (Alberto Quintanilla) dont j'avais eu connaissance de l'oeuvre il y a longtemps (je veux dire avant ma venue au Pérou) (c'est une traduction en Français depuis le quéchua):
Si tu sais, sache bien!
Si tu fais, fais bien!
Si tu aime, aime bien!
Le monde est petit, j'ai eu l'occasion de le rencontrer par hasard ici au Pérou dans une expo à Barranco, j'ai échangé quelques paroles avec lui, il n'a pas un très bon souvenir de la France ou il a résidé quelques années, mais à part ça il est bien comme ses oeuvres (peinture, sculpture, collages) permettent de l'imaginer.

Et bien Claude ..j' n'ai qu'a faire comme les copains et de souhaiter la bienvenu ..et dire comme eux ..quel parcourt ..

Je ne vois rien à ajouter///tu as dis beaucoup de chose plaisant à lire ..

Bonjour CV68,

En effet les mains sont d'une incroyable capacité, à condition de bien choisir les leviers ( outils, archets, crayons, pinceaux etc...) en ajoutant la force de nos cerveaux capables d'imaginer les chemins, oui souvent simples, qui nous permettent de mettre au monde exactement ce que nous imaginons dans notre esprit, là même où se trouve notre cœur.

Merci beaucoup pour ce que tu nous racontes, cela ne peut que soutenir nombre de nous dans cet objectif de la bijouterie-joaillerie toute fait main sans aucun moulage.

Merci aussi de nous faire connaître cet artiste, que je ne connaissais pas.



https://es.wikipedia.org/wiki/Alberto_Quintanilla_del_Mar



Belle journée.

Michel Zim

Bonjour à vous

Oui…!! C'est bien cette statue là…!!!
Avant était en centre ville, entre le "Palacio de Gobierno" et le "Palacio Municipal" si mes souvenirs sont bons…
Était très haute sur un grand piédestal qui la rendait encore plus imposante, terrifiante même…!!
Surtout quand on connait un peu l'histoire…
San Martín………
T'as raison, ne parlons pas des "héros", ça me fut la rage…

A bientôt alors, pour discuter des choses plus agréables…



@+