Spéciale dédicace à nos ami(e)s breton(ne)s...

(tiré du dictionnaire historique de la langue française d'Alain Rey)

Bijou, n.m attesté en 1460 mais indirectement dès le 14ème siècle, est en général emprunté au breton bizou, "anneau pour le doigt", dérivé de "biz", doigt, mot celtique (...)

Intéressant, non ?

Bonne soirée !!!

Karine

effectivement merci pour cette découverte

Bonjour à toutes

J'ai déjà entendu cette version étymologique.

A la base l'anneau, de ce que j'en ai entendu, n'était pas l'anneau comme on l'entend mais un fil, les celtes travaillaient essentiellement le fil, peuple nomade sans atelier.

C'était un fil, avec 2 nœuds rentrant l'un dans dans l'autre, avec la soudure là où le fil se rejoint.



Anneau essentiellement de mariage.

A+ Cédric

Salut !

C'est le noeud d'Héraclès ... qui figure sur la bague de l'avatar de Raphaël

Plus amples informations sur le sujet à cette adresse que je vous recommande : Aurèle Letricot y a écrit des articles intéressants dans le domaine de la bijouterie .

http://www.intellego.fr/soutien-scolaire--/aide-scolaire-Arts-appliques/Le-motif-du-noeud-d-Herakles/40299

à bientôt

C'est ce que l'on appelle le noeud d'Héracles
ou lac d'amour l'on trouve ces noeuds chez les francs-maçons.........

Cedric quand j'ai vu ton déssin ça ma fait sourire par ce que la première bague que j'ai réaliser en argent était la même ( d’ailleurs je la porte toujours )

BONSOIR , dans notre atelier nous fabriquons ce modele en fil torsadé avec une pepite soudée sur le dessus c est devenu un classique ici

Bonjour à toutes et tous.

J'ai longtemps travaillé des anneaux uniquement en plané.

Après j'ai commencer à souder des fils dessus.

Puis j'ai commencer à en faire directement en fil.

Les possibilité sont énormes, tant au niveau de l'esthétique, que du peu de perte de métal, ou bien de la grande facilité de mise en forme (on oublie les heures de scie et le gros marteau), même pour ce qui est du polissage j'y vois des avantages.

Pour en revenir au sujet du post, les celtes étant un peuple avant tout nomades, ils travaillaient essentiellement sans soudure et donc principalement la forge et le fil.
Quand on parle des entrelacs, on se laisse emporté par leur esthétisme, alors qu'ils proviennent principalement de leur mode de fabrication.
On a la forme de nos outils.

A+

Cédric

Bonsoir

Cédric, les premiers entrelacs celtes étaient donc faits absolument sans soudure ?

J'ai souvenir d'avoir vu des bijoux celtes lors d'une expo au Musée de Cluny, très travaillés et très compliqués (et donc j'imagine avec de la soudure, notamment des fibules venant d'Irlande), un travail époustouflant - je vais essayer de retrouver des choses là dessus... mais celà dit c'était peut-être plus tard en terme de temps, car bon, nos amis celtes ont quelques peu "duré"!

Pour ce qui est d'avoir "la forme de nos outils", d'accord (si on exclut d'emblée la T I), j'ajouterais aussi... l'expérience, voire l'expérimentation, donc le temps, comme tu le suggères aussi!

Cordialement

Karine

bonsoir Karine.

Je pense, de ce que j'en ai compris, que l'entrelacs dans l'art celtique vient du nomadisme de ce peuple.

Tu fais fondre du métal, tu trouves une terre adéquate, t'y creuse un sillon, tu coules le métal, il te reste une barre.

Tu prends un marteau, une enclume, un petit feu pour recuire.
Tu tapes sur toute l'extrémité de la barre en la tournant régulièrement, et tu façonne ton fil.

Tu replis ton camps, tu pars avec ton fils et des outils légers, et tu fabriques en chemin.

Voilà l'avantage de travailler le fils, après tu le tournes et il s'entrelace (c'est la définition).
Après c'est toute la dextérité et l'imagination qui donne cette particularité.

Ce que je pense c'est que l'entrelacs provient d'une période bien précise de mode de vie et de fabrication, puis lorsque différents peuples se sont sédentarisés, sont passés à d'autres techniques, ils ont gardé cet esthétique, aussi bien d'un point de vue culturel, revendicatif, mais aussi pour partir d'une forme de départ pour l'utilisation d'autres outils.
Entrelacs moulés, soudés, gravés, en repoussés, découpés, etc...

Bref le chemin inverse, le nomade s'appuyant sur la matière pour trouver ses formes, quand le sédentaire s'appuie sur la forme pour mettre en branle son industrie.

La main créer des formes, comme elle à besoin de formes pour trouver une direction.

A+

Cédric

Bonsoir Cedric!

Et merci pour cette belle et intéressante réflexion...
Alors, en fabriquant et en forgeant le métal directement , ne serait-ce pas des réminiscences de nomadismes qui sont encore en nous ? C'est en tous cas intéressant de le croire...au moins symboliquement.

Pour ce qui est des formes, celà me fait penser à la réflexion d'un dinandier, qui écrivait, et qu'à force de travail et d'expérimentation avec son marteau, on finit inéluctablement par découvrir, créer une forme nouvelle qui nous "appartient". Pour ma part, je ne forge pas trop, mais j'aimerai beaucoup développer celà...ma petite expérience de la bague boule m'a bien plu, mais il faudrait que je passe à la bigorne ou une enclume digne de ce nom...

Les bijoux que j'avais vu datent d'une époque plus récente, donc effectivement sédentarisée.
J'ai pas retrouvé grand chose, sauf ce lien où il a une photo (une fibule), celte a priori, venant d'Ecosse. Il semblerait qu'il n'y ait pas eu de catalogue de l'expo. Dommage!


http://www.rmn.fr/Celtes-et-Scandinaves

Cordialement

Karine

Bonjour karine.

Pour ce qui est de la forge tu peux commencer la forge simplement, avec un tas et un marteau.

Sur de petites quantité de métal (1/2 jonc 3*1.5mm, fil carré 2*2mm).

La forge c'est simple, c'est "le travail des forces opposées".

Le forgeron qui forge un portail ne pense qu'à ça.

Ton métal se déforme perpendiculairement à la force qu'il subit, c'est-à-dire l'impact du marteau.

Le forgeron travaille le métal à chaud, nous le recuisons à part et le travaillons à froid, seule réelle différence.



Moi, c'est avec le marteau du ciseleur que je forge.
Ponce un peu les rebords, et tu laisseras très peu de marques.
Le coté boule pour les texture c'est pas mal aussi.

Voila mon tas


A Plus

Cédric

PS tout le monde voit la forge comme dans Astérix, la masse de 10kg, l'enclume grosse comme la table de cuisine, les feux de l'enfer. C'est juste une technique et non une dimension.
PS La forge c'est ce qui donne sa résonance au métal.

Bonjour Cédric,

Très bonnes réflexion sur la forge

Tu en as parfaitement tout compris....

Un plaisir de te lire.

Belle soirée.

Michel Zim

... et merci aussi Cédric ...!
Ca tombe bien, j'ai le marteau et le tas, youpi, y'a plus qu'à....!

Cordialement

Karine

Salut Fred.

J'ai bien essayé de protéger mes oreilles, mais si j'entends pas correctement le son, j'arrive pas à réglé ma main.

J'ai pas trop perdu d'audition, par contre j'ai une oreille qu'entend des fréquences qu'elle entendait pas avant.

Sinon, Fred, j'expose au CMA de Vannes, là où tu as du passer en avril je crois.
Pot à 12h.
J'y serai avec ma femme, qui travaille avec moi.
Si tu veux te libérer histoire de parler bijoux.

A+

Cédric