Bonjour à toutes et tous !
Bon...heu....comment commencer ? Ben, simplement.
Homme, 47 ans, en Auvergne....un peu léger, je vais plutôt parler de mon parcours, hein.
Tout d'abord, je ne suis pas un grand fan des forums en général. J'avais, très distraitement, parcouru celui-ci il y a quelques mois, trop distraitement, je l'avoue.
Et puis, avant-hier, allez savoir pourquoi, je suis retombé dessus par hasard, en cherchant je ne sais plus quel renseignement technique, et en étant plus attentif cette fois, j'ai découvert un forum vivant, actif, regorgeant d'informations et de convivialité. Alors, du coup, j'ai tout parcouru, ou presque et par la-même, j'ai découvert le credo à la base de ce forum, le parti pris, la colonne vertébrale...le "no fonte, no moulage" !!
Et là, plein de choses se sont mises en branle dans mon néo-cortex (le cerveau reptilien étant occupé à d'autres fonctions).
Bon sang, mais c'est bien sûr ! C'est cela qui m'a si souvent pourri la vie , ces p*** de grattages de p*** de fontes, ce manque de plaisir et de satisfaction du travail bien fait à attaquer un projet avec de la cire, et surtout ce découragement à constater l'invasion des vitrines par de la...daube ! Bon, je m'emporte.
J'ai commencé la bijouterie à l'âge de 21 ans, parcours normal, apprentissage, CAP de bijouterie et ensuite de joaillerie, travail dans un atelier, réparations, fabrications. Assez vite, je ne me suis pas senti à l'aise avec la joaillerie. Les diamants, les pavages m'indiffèrent, je ne ressens pas d'émotion devant un bijou de haute-joaillerie, monde que j'ai (juste un peu) côtoyé en allant plus tard, travailler à Paris.
J'ai découvert, en apprenant mon métier, qu'il existait d'autres sortes de bijoux (sans parler des bijoux de l'antiquité jusqu'à, disons, l'art nouveau que j'ai aimés dès le début), les bijoux contemporains, plus ou moins radicaux. J'ai découvert à cette époque, des créateurs comme Michael Zobel, Gilles Jonemann, etc.
Attention, je ne souhaite pas créer une polémique sur la joaillerie opposée à la "création" contemporaine...Je respecte la technicité et le talent des joailliers, ce n'est juste pas mon truc, et comme je me présente, je dis ce que je suis...
J'ai bossé quelques années de manière tout à fait traditionelle, employé dans un atelier, me faisant plaisir de temps en temps, mais n'étant pas heureux dans ce carcan.
Un bémol cependant, pendant ces années, j'ai toujours apprécié la réparation. C'est souvent un challenge technique et puis j'aime bien l'idée de travailler pour des gens modestes, dont je suis (un autre problème que j'ai avec la "grande" joaillerie" et ses clients).
Et puis, j'en ai eu marre, et là, j'ai commencé un parcours assez...chaotique.
Je voulais tater de la création, comme je la concevais, la conçois toujours d'ailleurs.
J'ai quitté ma ville, mon boulot, suis monté à Paris. J'ai oscillé entre le besoin de création et les nécessités alimentaires, que beaucoup connaissent, j'imagine. Savoir se vendre n'a jamais été facile pour moi, démarcher une horreur, je suis une tanche en business !
J'ai fait des maquettes en cire (hé ouais) pour des ateliers, je n'aimais pas ça. J'ai eu quelques commandes perso, j'aimais ça, mais pas assez pour survivre, j'ai un peu exposé, mais pas assez, par ma faute.
J'ai commencé par faire plusieurs petits boulots, par besoin et aussi par découragement. J'ai eu la chance d'enseigner dans 2 lycées de bijouterie.
Par hasard et par chance, j'ai bossé avec une équipe pour un film d'animation (mon métier de bijoutier m'a servi pour fabriquer les décors, accessoires), cela m'a conduit à bosser pour la pub comme "model maker" (fabriquer des maquettes, des objets factices).
J'ai enchainé plein de boulots bien différents, mais j'avais de moins en moins de temps pour ma création.
A nouveau, j'ai tout quitté, je suis parti à l'étranger, où mon expérience de bijoutier m'a permis de trouver du boulot, toujours avec ce problème de concilier la survie avec la création....mais ça, je pense que je vivrai avec jusqu'à la fin !
Après quelques années, je suis rentré en France....J'ai laissé tomber de plus en plus les bijoux, j'avais perdu petit à petit le goût, vous savez, le pincement qu'on a au ventre en voyant un objet qui vous plait, qui vous plait vraiment.
Je me suis forcé à essayer, quand-même, mais ça ne revenait pas....surement pas le bon moment.
Le temps a passé.................(c'est pour symboliser le temps qui passe!).
Puis, c'est revenu, doucement, encore pas tout à fait, pas comme avant, mais c'est revenu.
Et pour que cela revienne mieux, je suis en train de monter à nouveau un atelier, tout doucement, à mon rythme, enfin surtout au rythme de mes finances...à force de rouler, je n'ai pas amassé beaucoup de mousse, si ce n'est celle des pubs en Angleterre et en Irlande.
Je viens donc dans ce forum, avec l'esprit d'un novice, j'ai envie de réapprendre ce que j'ai oublié, et ce que j'ai lu ici m'apporte une envie et une fraicheur disparues.
Voilà, j'espère ne pas avoir été trop gonflant avec ma longue présentation, mais, ça, c'est fait !
G