Mes peintures de l'an 2009

«Défendre le territoire» gouache sur papier, 2009

«Dans les herbes» acrylique sur panneau, 2009

Lorsque j'ai terminé cette peinture, je me suis apperçu, à mon grand étonnement, que le bas du tronc de l'arbre à côté de ma corneille ressemblait à quelque pièce de bois calciné par le feu. J'ai alors commencé à imaginer le noir de la corneille comme issue de quelque calcination. Non ! je ne suis pas un alchimiste. Sinon qu'en termes poétiques, je peux aisément imaginer mon métier comme celui d'un magicien... mais je pense être plus à l'aise avec l'idée que je suis un praticien du beau.

Un tel peintre disant d'un autre : «Il est humble et colossal !», de mon côté je ne poursuis aucune difficulté à imaginer qu'un autre artiste dira de moi : «de Léon, tu es simple et magnifique.» !

Pour ne rien compliquer, disons pour résumer : Il est bon de s'amuser !

«Pic» aquarelle sur papier, 2009

Après un phare, la forêt boréale et les tropiques, voici un autre souhait, légitime : mourir dans un jardin japonais.

Quel régal tous ces oiseaux ! le coq faisan est terriblement agressif, on pourrait presque l'entendre crier, comme à l'envol ! merci pour tout ce talent que tu nous donnes en partage ! ça y est, j'ai dit "tu" !

«L'hirondelle» stylo à bille sur carton, 2009

Pièce N°86 «Martinets» gouache et crayon de cire sur carton, 2009

Je viens de recevoir ce magnifique ouvrage par la poste. Et depuis, je ne fais que le consulter, sans penser à d'autres choses.

Est-ce que cette manière très technique de présenter les oiseaux peut me servir dans mon travail ? Il faut mentionner que les planches de ce livre illustrant les oiseaux de mon pays natal sont très belles. Il y a donc du matériel pour rêver les couleurs, les formes et les paysages, avec calme, détente et énormément d'enthousiasme du côté de l'imagination.

Je rumine toutes ces impressions, avec une délectation exemplaire.

J'y vois des perles emplumés, des pierres précieuses et des métabolismes d'une belle et puissante ornithologie. Tout cela j'ai envie de le traduire artistiquement, avec joie !

Salutations à ceux que j'aime.

CdL

Arbre N°1 sanguine sur papier

Je vous présente la méthode la plus simple pour dessiner un arbre.

1° Choisir une espèce, un érable dans mon exemple. Chaque groupe possède ses caractéristiques, et en observant les différences, on arrive progressivement à faire de très beaux arbres. On ne doit jamais partir d’un arbre imaginaire, car il faut d’abord apprendre de la structure de la plante. On voit trop souvent des «arbres imaginaires» avec des branches laides et grossières.

2° Initiez votre dessin en partant d’un modèle. Commencez par le tronc et les branches principales en ajoutant la source de lumière. Ensuite dessiner les branches secondaires (celles qui sortent après le tronc).

3° Il faut toujours partir du tronc et des plus grosses branches. Ne jamais partir des fines branches. Ce qui veut dire qu’il faut partir du bas vers le haut. L’inverse donne un déséquilibre à votre arbre. Dans la nature, l’arbre pousse du bas vers le haut, notez-le bien !

4° Ajouter les feuilles par petits groupes en ne perdant pas de vue qu’elles poussent sur les dernières branches, les branches tertiaires où se logent les bourgeons.

5° La branche, dessinez-là comme elle pousse, c’est-à-dire du plus volumineux au moins volumineux. Une branche, à mesure qu’elle pousse, s’amincie. Les «arbres imaginaires» ont de drôles de propriétés, car ils poussent à l’envers. Évitez-les et vous ferez de très beaux arbres.

Les conifères
Voici un groupe d’arbres dont la particularité est de possèdent des feuilles en forme d’aiguilles, et de plus, sauf quelques exceptions, elles sont permanentes.

L’épicéa (épinette pour nos amis du Québec) et le sapin sont de forme conique régulière. Je vous montre avec l’exemple que voici ma méthode.

1° Le tronc d’abord. Il ne se divise pas à proprement parler, les branches poussent tout autour du tronc.

2° Il est rare de rencontrer dans la nature un arbre parfaitement symétrique. On peut facilement jouer sur l’asymétrie, mais attention, il ne faut trop pousser.

3° Il ne faut jamais oublier que certains sujets poussent en plein vent. Il est bon alors de le faire voir. Et, encore une fois, il faut partir de l’observation et non de l’imagination.

Remarques : les spécimens âgés ont très souvent les branches du bas dégarnies de feuilles, sèches et cassantes.
Lorsque certans sujets sont envahis par la mousse, les lichens et les champignons, c'est l'occasion rêvé pour mettre une touche singulière à vos dessins d'arbres. Nous y reviendrons.

Annexes :
En a, j’ai montré la division chez le sapin et l’épicéa, en l’occurrence la division des branches en opposition. En b, j’ai montré un autre type d’opposition, celle alterne.




Arbre N°2 conifère, mine de plomb

Pour ce qui est des parties des arbres (feuilles, bourgeons, fleurs) je vous recommande de consulter les ouvrages sur la nature. On peut se les procurer facilement dans les bibliothèques, ou les acheter chez le libraire.

Pour ma part, j’utilise avec intérêt l’ouvrage de John Laird «Les arbres du Canada» du Service canadien des forêts. Ouvrage remarquable.



Tiré de «Arbre du Canada» p. 76

Tiré de «Birds of Chile» d'Alvaro Jaramillo, Princeton University Press, p. 175


Savoir faire le dessin d’un oiseau

Comme pour les arbres, il faut partir d’un oiseau qui existe dans la nature. Les oiseaux ont une anatomie assez complexe, et elle est composée surtout de plumes, de diverses types de plumes. Comment dessiner un oiseau si ce dernier bouge tout le temps ? Il faut commencer par se procurer une livre sur les oiseaux avec des illustrations et jamais les dessiner d’après photo – du moins lorsqu’on débute. Les photographies sur les oiseaux ont maints défauts optiques très désagréables. Les livres contenant des illustrations sont des outils indispensables car ils montrent avec une grande exactitude l’anatomie de chaque espèce.

Voici mes conseils :

1° Dessiner d’abord votre sujet de profil, pour bien connaître son profil et son anatomie. Il est préférable de le faire les ailes fermés.

2° Observer attentivement comment les parties de l’eau s’imbriquent les unes aux autres. Considérez que les plumes recouvrent la peau de l’oiseau.

3° Apprenez à rendre les proportions justes, car une tête trop grosse par rapport au reste du corps, des pattes trop longues ou des yeux minuscules, toujours par rapport à l’ensemble, cela vous donnera un oiseau déformé. N’oubliez pas que la nature aime les bonnes proportions.

Dessin d'oiseau N°1 mine de plomb


Lorsque le dessin possède les parties essentielles de l'oiseau, il devient facile de compléter les détails des plumes, les écailles des pattes et bien entendu la couleur. Si vous avez un oiseau à la maison, observez-le puis tentez de vous faire une idée de son bec mais dans votre mémoire, ensuite comparez votre image mentale avec le bec de l'oiseau. Cette technique s'avère efficace pour mémoriser l'anatomie des oiseaux.

Bonsoir Cristian ,

N°34 «Beaux yeux» aquarelle sur carton, 27x29cm, 2009 ne s'ouvre pas entièrement ... C'est dommage !
Merci encore pour tout ce que tu nous offres

à bientôt

Voilà pour «Beaux yeux». J'espère qu'il est visible intégralement.

Merci Cristian !

Quelle tendresse dans les yeux de cette "chouatte" ... très féline et féminine ... Elle est chouette !
La branche qui la soutient me fait penser à un bras humain avec une main qui se tend pour la caresser !

J'aimerais savoir ... si tu consens à répondre : réalises-tu tes oeuvres après immersion physique et scientifique dans le contexte naturel ?
Les paysages et arbres que tu dessines sont-ils spécifiquement québécois , et réels ?

As-tu pensé à regrouper tes oeuvres dans un beau livre ? Ce serait un projet intéressant ...

Je te souhaite le meilleur Cristian ! Tu le mérites bien
Je suis certaine que tu trouveras un cadre réel valorisant pour toutes ces pièces de vie si délicates et expressives .
N'arrête surtout pas de nous faire découvrir le monde à travers tes yeux et ton coeur .

Et merci encore pour ce si généreux partage

Danielle,

en fait lorsque je vais dans la nature, je ne pense pas à la peinture. J’observe en bon naturaliste les plantes, les oiseaux, les champignons et les arbres. À la maison, je consulte souvent mes livres de sciences naturelles et c’est à partir des souvenirs de mes promenades dans la nature que j’élabore mes tableaux, en m’aidant de mes livres.

Pour les arbres, ce sont bien des arbres du Québec. Je procède ainsi : je les observe et ensuite j’improvise soit un érable, soit une pruche soit toute autre espèce.


P. N°87 «Hibou perché» mine de plomb sur carton, 2009

Bonsoir Cristian ,

Merci pour la réponse !
J'ai découvert la pruche , un nom d'arbre que je ne connaissais pas

Moi non plus, je ne connaissais pas ! merci Google !

Chère Danielle,

oui, l'idée d'un livre est excellente. J'ai rédigé des textes que j'ai agrémenté de photos de mes peintures, le tout en format PDF, et j'espère qu'avec ces documents, je vais pouvoir intéresser un éditeur. Après tout, les choses de la nature sont un sujet bien aimé du public.

Si jamais quelqu'un ici connaît un éditeur intéressé par ce type projet...

Saluatations,
CdL

Cher Cristian ,

Je ne connais pas d'éditeur et j'aurais vraiment aimé en connaître un qui accepte de te publier
Il y a des maisons d'édition sympathiques qui pourraient être intéressées par ce genre de projet , comme :

• http://www.assouline.com/assoulinefrance/assoulinefrance.html
• http://www.editionsdelamartiniere.fr/

A défaut d'être accepté , tu pourrais y obtenir des conseils et être orienté au mieux dans le domaine .
Je souhaite un heureux aboutissement à tes projets