Bonjour,
La suite de la construction de la paille à maté.
J'ai fait deux "coco" (nom donné à la partie cuillère de la paille). Les photos sont un mix du premier et du second...
La marche à suivre:
Découper la forme dans un plané (8/10e). Là on peut voir le lot de "plantillas" / gabarits, appartenant à une des profs. Quelques gabarits découpés dans du cuivre, d'autres basées sur de vieilles pailles découpées et aplaties.
Finalement, le second que j'ai fait, j'ai tracé des lignes droites et non creuses sur les deux bords, mais le cou du second s'est avéré trop long à mon goût.
J'ai également tracé des cercles concentriques pour avoir des points de repère pour percer les trous.
Ensuite, on se sert d'un dé spécialement fait pour les pailles à maté. C'était pas des plus pratique puisqu'il est un peu usé et n'a pas conservé la meilleur forme qui soit... pour le second, je me suis retrouvée à utiliser le plus gros trou de mon dé à emboutir en bois, pour régularise la forme, en plus de celui-ci.
A l'essayage...
Une fois la forme bien terminée, on lime et on émerise à plat le bord, qu'il puisse reposer à plat sur un plané, en touchant partout.
²Alors, à partir d'ici, la méthode de la première et de la seconde diffèrent. Les photos des deux se mélangent dans ce reportage photo... La différence?
La prof (une autre que la mienne (qui était absente), et qui était plutôt intrusive sur les étapes que je faisais), voulait que je perce les trous
après souder (soit, j'avais pas de mèche ce jour là..), mais le bon sens voudrait qu'on les perce après avoir embouti mais avant de souder, pour pouvoir bien nettoyer les bavures laissées par le perçage. Dans le second, c'est à ce moment-ci que je perce les trous.
Aussi, dans le premier, j'avais placé les marques pour le perçage à l'extérieur, mais là encore, c'est à l'intérieur que c'est plus pratique. Vu que l'on perce une forme emboutie, c'est de l'intérieur qu'on peut reposer chaque zone à plat et ainsi, avec plus de stabilité attaquer tous les angles de ce dôme.
Comme on va percer avant d'assembler, ici j'ai délimité au marqueur permanent le pourtour de la paille. C'est centré à l'intérieur de cette marque que je perce les trous et je positionnerai parfaitement dans cette limite la partie du dessus pour souder.
On soude les deux côtés ensemble. Je vous raconte pas le nombre de fois que j'ai repris cette soudure!!! C'est gros et ça voulait pas prendre. Je pense que ça ne touchait pas parfaitement à chaque endroit.. et puis j'ai pas l'habitude de devoir mettre 4 tonnes de soudure, du coup, j'en mettais pas assez pour la quantité nécessaire. Au final j'ai réussi quand même.
Vu que le plané sur lequel on a soudé est plat, il faut le rendre rond, à l'aide d'une bigorne.
Si jamais on ouvre un peu trop l'ouverture, on peut le pousser dans une chatonnière (à la main, ou avec de très très très légers coups de maillet en bois)
Pour le second, j'ai fait attention de ne pas avoir besoin de corriger.
Maintenant que ce premier est nickel, il part à la "poubelle", j'en recommence un autre!
Ici le second soudé sur le tube, qui attendait patiemment... Reste à couper tout cet excédent que j'avais laissé pour garder une accroche avec le fil à lier. Pareil, j'ai mis une plombe à ce que la soudure prenne. Il y avait la masse totale à chauffer avant d'arriver au point de fusion de la soudure.
Ici la petite rondelle décorative soudée sur le haut de la paille. J'ai tiré un fil 1/2 jonc pour ça. C'est du laiton, pas du cuivre, c'est juste l'oxydation/la chauffe qui a fait ça.
Il fait chaud (surtout après toutes ces soudures longues et cramantes), c'est l'été, un thé glacé pour tout ces efforts !!
sont pas joli ces bulles dans les glaçons??
Le tout monté, émerisé, pré-poli. Reste plus qu'à donner sa forme finale.
Je n'ai malheureusement pas de photos de la mise en forme... Pour tordre le bec, on place la paille dans l'étau (à l'intérieur d'un bout de cuir épais pour pas laisser de marques de dents), sans trop serrer, juste ce qu'il faut pour que ça bouge pas, en laissant dépasser la partie à tordre. Dans l'ouverture du bec, on place une tige style petite barre à mine et on fait levier avec pour plier doucement.
Ensuite, pour aplatir le bec, on prend un maillet en bois sur l'enclume et on frappe par petits coups successifs jusqu'à obtenir la bonne forme (rattrapage à la lime/émeri au besoin).
Il est pas parfait... plutôt long, mais fonctionnel tout de même.
Le thé à feuilles libres se prend à merveille avec !
Je fais sauter au plafond mes profs et amis, mais je l'essayerai bien pour un café en grain moulu grossièrement.
J'ai pas de machine à café, filtre et cie d'un genre ou d'un autre et y'en a un peu marre du soluble...
... je sens que je vais en refaire bondir un avec cette idée Bonne journée
Anza