Michel Bonsoir.
Je connais bien tout ce que tu viens de décrire. Mais le post dans la rubrique initiale avait un autre objectif.
Et j'y viens.
Je reprends ton post en mettant mes réponses en bleu.
Je te cite.
Je te réponds:
La question est extrêmement intéressante.
Avant de devenir du plané, le métal est d'abord lingot.
Il
faut donc impérativement examiner le lingot que l'on vient de faire
attentivement sur toute sa surface, pour y déceler d'éventuels défauts
qui auront des répercutions au laminage.
Entiérement d'accord c'est la compétance du technicien ou de l' Artisan qui fera que le lingot est apte au travail ou bon pour la refonte.Voici une petite liste
( partielle ) des problèmes possibles: ( J'exclue tout de suite le
métal contaminé par des impuretés ou des phénomènes de cristallisations
de certains métaux non précieux, fréquents dans des alliages de faibles
titres) )
1) Des différences d'épaisseurs du lingots, donneront
au laminage des tensions différentes entre les parties plus épaisses et
plus faibles, d'où l'apparition de déchirures et craquelures dont le
centre sera la partie la plus mince.
C'est encore la compétance du technicien ou de l'Artisan qui évitera les problêmes que tu décris. Il doit partir de la partie la plus épaisse et exécuter un ou des recuits avant d'arriver à la partie la plus mince. L'idéal étant que le dernier recuit soit éxécuté quant le prochain passage au laminoir se fera sur toute la portée.L'explication est simple,
la partie la plus épaisse du lingot devient vite plus forte que la
partie la plus mince et cette différence de force crée une tension si
grande que la partie la plus faible ne peut que se déchirer et/ou se
craquer.
Cela ne peut se produire que si le Delta entre les extrêmes est important. La mise à la refonte serra encore là de la compétance du technicien ou de l'Artisan.2) Des bulles d'air non visibles de l'extérieur du
lingot peuvent aussi provoquer ce genre de réaction, on ne les percevra
donc qu'en cours de laminage.
Les bulles viennent la plupart du temps d'une mauvaise application des régles de l'art. Donc le technicien ou l'Artisan est la cause du problême.Si ces bulles sont très petites,
elles auront mêmes tendances à disparraître par le laminage, mais
parfois on se rends compte, après le recuit du plané, que des bulles (
un peu plus grosses ) provoquent de petites boursouflures en surface.
C'est l'air contenu dans ces bulles augmentant de volume par la chaleur
du recuit qui crée une pression interne suffisante pour soulever le
métal.
Exact, Si les trés petites bulles n'ont pas de conséquence, les grosses bulles se voient généralement dés les premiers passages au laminoir voir au premier recuit. Là encore il est de la compétance du technicien ou de l'Artisan de ne pas continuer et d'envoyer la piéce à la refonte.Il faut donc aussi bien examiner le plané que l'on vient de faire avant de décider de l'endroit où l'on découpera.
Time is money. On envoie à la refonte.Si
il y a trop de bulles....on recommence .....et l'on cherche à
comprendre encore mieux l'utilisation du chalumeau et de la lingotière.
On parle là encore de la compétance du technicien ou de l'Artisan.L'artisan étant sans cesse en état d'observation de son travail....................l'expérience.........est irremplaçable.
Exact et cela s'applique autant à l'Artisan qui lime que l'Artisan qui coule.
3) Le début d'un lingot, étant souvent de forme irrégulière, pourra produire aussi après laminage des parties inutilisables.
4)
En général, l'artisan a tendance à laminer le lingot tête première, ce
qui est logique, plus facile et normal, mais il doit se méfier de la
fin du lingot, qui par passes successives dans le laminoir fini par se
replier sur lui même provoquant alors deux épaisseurs l'une sur l'autre.
Parfaitement d'accord, et là encore il appartient au technicien ou à l'artisan de mettre en oeuvre toute son attention pour éviter cela.Une
fois le plané à l'épaisseur recherchée, il faut se méfier de la fin du
lingot, ce phénomène est toujours présent, plus ou moins important
suivant l'épaisseur de départ, et suivant l'épaisseur du plané. Il est
très facile en regardant attentivement la fin du lingot de voir la
ligne de démarcation de ce phénomène et d'estimer la longueur de la
partie doublé.
La encore tout dépend du savoir et des connaissances du technicien ou de l'Artisan.Il arrive donc que certain bijoux fait à la main, ont été produit dans ces parties impropres à du beau travail.
Si cela arrive c'est que le technicien ou l'artisan n'a pas mis en oeuvre pour une raison ou pour une autre tout son savoir faire au service d'une parfaite réalisation. ET CELA VAUT AUSSI BIEN POUR CELUI QUI LIME QUE POUR CELUI QUI COULE.Car
ce n'est pas parce que l'on travail à la main, que le travail est
meilleur, mais bien parce que l'on désire bien travailler que le
travail à la main permet de faire du très beau travail.
Autant celui qui lime ou celui qui coule fera un bon travail s'il à la passion du travail bien fait. De limer ou de couler ne permet pas de faire mieux, il permet seulement de faire autrement.Il est
donc super important de bien observer le métal que l'on utilise à la
fois sous forme de lingot et à la fois sous forme de plané, et en cas
de doute, il est largement préférable de recommencer le
lingot...................
Entiérement d'accord avec toi c'est d'ailleurs ce que je dis depuis le début. Recommencer le lingot ou recommencer la piéce est largement préférable.5) Un autre problème possible, qui
donne du plané avec des crauquelures est d'utiliser le plané, avant
d'avoir obtenue une plaque d'au moins deux fois plus petite que
l'épaisseur de départ.................et de ne pas recuire entre des
étapes qui mettent en cause des efforts mécaniques fait dans des
directions différentes.........( emboutir, plier, laminer, torsader,
marteler, ciseler, estamper......etc..etc....) est une
erreur........comportant le risque de futures crauqelures.
Michel, Dans une grande majorité des cas les problêmes qui surviennent découlent de ce que tu as écrit si-dessus. Pour cela j'avais déja préparé la réponse. la voici ci-dessous.
A la premiére question: Oui
A la seconde question: Il part à la refonte.
A la troisiéme question: La plupart du temps à un mauvais recuit.
Tout
comme pour les descriptions que tu as fait des problêmes que l'on
rencontre sur "la fonte" et pour lequel le bijou doit subir le même
traitement à savoir la refonte, la technique employée n'est pas du tout
en cause. La véritable cause vient du technicien ou de l' Artisan qui n'a pas
parfaitement appliqué dans les règles de l'art les procédures très
précises liées à une coulée parfaite ou un parfait recuit.
Doit on rendre responsable le fabriquant du tuyau des fuites liées aux mauvaises soudures du plombier.
Ceci dit, ce forum étant consacré au travail entiérement fait à la main, je m'abstiendrai de tout commentaire suplémentaire et continuerai à prendre des cours pour tout faire entiérement avec les pieds.
Ah oui, une chose. Un bon technicien ou un bon Artisan ne bouche jamais des bulles ou des craquelures d'une piéce avec de la soudure sinon c'est un Charlot. Et encore c'est faire insulte à ce dernier qui lui, faisait parfaitement son travail.
Je pense que tu as une mauvaise vision et opinion des véritables qualités de l'ARTISAN qui réalise toutes les étapes d'un bijou coulé.
Couler demande de grandes connaissances dans plusieurs domaines. Ce lieu n'est pas fait pour cela mais on pourrait bien en faire des pages et des pages pour comprendre tout ce qu'il faut savoir pour pratiquer la coulée dans les régles de l'art.
Il
serait intéressant de lire d'autres commentaires sur ce sujet, qui doit
être une des premières préoccupations du bijoutier-joaillier avant de
prendre en main son porte-scie.
Enfin, Il y a des choses qu'un "limeur" ne pourra jamais faire de même qu'il y a des choses qu'un "couleur" ne pourra jamais faire. Respectons le travail de chacun lorsque le travail est bien fait.
Je te souhaite un bon WE.
Bien Amicalement à toi, Roger.