Exercices et questions de debutante

Bonsoir,

Voici une petite cuillère a sel, un petit exercice simple que je me suis donné pour jouer avec mes nouvelles bouterolles et essayer une soudure précise.

J'ai d'abord recuit mon laiton écroui pour qu'il soit plus facile a travailler. je l'ai refroidi en le plongeant dans de l'eau froide. Est-ce ok?
Ensuite, j'ai commencé par le plus grand trou avec un bouterolles très large et petit a petit j'ai pris des bouterolles de plus en plus petites pour arriver a la taille finale.
Mon problème était de garder la petite piece en place dans le trou et de ne pas écraser les bords de ma piece de façon irrégulière afin d'avoir une épaisseur égale partout.
Est-ce que c'est comme cela qu'on utilise une bouterolle?

Une fois la coupole obtenue, j'ai taillé le bout du manche afin qu'il épouse bien la forme du dome. Pas simple car le dome est tout petit et la courbe assez prononcée.
Ma soudure est propre mais comme je ne suis pas parvenue a avoir la courbe parfaite du bout du manche pour épouser le dome, on voit la soudure et il y a des petites retractions. Trop grands espaces entre les deux pieces?

Il faudra que je fasse d'autres essais du genre pour être plus précise.
Y a-t-il une technique particulière pour trouver la bonne courbe?

Ensuite, je déroche dans une dilution de 5% acide sulfurique froide, je brosse a la brosse en laiton doux, ponçage (pas trop ici), polissage (comme j'ai pu avec ce que j'ai)

Voilà comment j'ai procédé, voyez-vous des erreurs ou des méthodes plus appropriées?

Enfin ma dernière question; est-ce que je peux utiliser ma cuillère telle quelle a table pour le sel ou les épices? Ou faut-il traiter le laiton pour un usage en cuisine?

Je poste plusieurs photos pour montrer les soudures

Merci beaucoup d'avance et bonne journée ou bonne nuit.

Kim



Après soudure et nettoyage

Bonjour,

D'abord, ta cuillère est réussie, bien soignée et en plus tu te poses des questions, excellent à tous points de vue.

Refroidir le laiton après recuit ?
J'ai lu diverses choses à ce sujet (mais sans avoir noté les sources).
Je ne suis pas certain que cela entraine des changements fondamentaux sur les caractéristiques du laiton.
Ce qui importe plus, c'est d'atteindre la bonne température (donc la bonne couleur) et de bien recuire partout pareil (sauf si le travail est différencié par zones).
La pratique en bijouterie est celle d'un recuit au chalumeau et donc à température un peu élevée et pendant un temps bref.
Mais plus largement en métallurgie, il y a des pratiques de recuit au four, à des températures plus basses mais plus longtemps.
Un de mes amis pratiquait le recuit dans le four électrique de sa cuisine vers 400 ou 450°C.
Le refroidissement à l'eau va principalement accélérer la poursuite du travail.
Pour le recuit et refroidissement de l'argent, c'est différent, voir le fil de maître Zim sur le refroidissement à l'alcool.

Pour le travail avec les bouterolles, tu ne précise pas quel est le support : plaque ou dé à trous, tas en plomb, bloc de caoutchouc ou bloc de bois.
Il faut bien, en général commencer avec une bouterolle plus grosse que la boule à obtenir, et avec la plaque ou le dé à trous, il faut employer un trou de taille appropriée par rapport à la bouterolle. Dans un trou plus petit que la bouterolle, cela va faire des marques dans le laiton avec le bord du trou qui est à arête vive, voire si on loupe un coup marquer la bouterolle.
Il faut recuire plusieurs fois avant d'avoir la demi sphère.
Il faut une progressivité dans la descente vers le bon diamètre.

Pour l'ajustage du manche, je suppose que ton manche est un carré plein.
Il faudrait donc y faire une surface sphérique concave, bien centrée et bien alignée, ce n'est pas simple.
Si j'avais à le faire, je ferais un ajustage d'approche en portion de cylindre (donc à la lime demi ronde ou feuille de sauge, puis je ferais un léger évidement au centre avec une fraise ou un foret, pour ensuite parfaire l'ajustage du pourtour de la jonction.

Vérifies tu l'ajustage en présentant les deux pièces jointes à contre jour, pour voir les petites lacunes briller ?

Tout cela c'est du perfectionnisme, ton travail est déjà très bon, mais tes questions montre que tu cherches à faire mieux et c'est super.

Pour l'aspect alimentaire, après un bon déroché, et éventuellement un lavage avec du bicarbonate, tu ne risque pas plus qu'en utilisant des cuillères du commerce.

Si tu en fait un usage vraiment intensif, vérifie la nuance de laiton que tu emploies.
Certains laitons comportent un peu de plomb pour faciliter le travail de décolletage ou le moulage, mais je pense qu'il y a bien d'autres sources de plomb insoupçonnées dans notre vie courante.

Citation :

Un de mes amis pratiquait le recuit dans le four électrique de sa cuisine vers 400 ou 450°C.

Il a un sacré four de cuisine, ton ami !  

Hello Lucien,

Merci beaucoup d’avoir pris le temps de me faire une super réponse.

Pour répondre a tes questions, j’ai un dé a bouterolles que j’ai posé sur un bout de tissu pour amortir, le tout sur mon établi en bois.

Le laiton se formait assez facilement, je ne l’ai recuit qu’une fois.
A chaque fois qu’on recuit, faut-il dérocher ou cela sert-il que lorsqu’on soude?
Pour le moment je travaille avec un petit chalumeau Proxxon de type creme brûlée. J’ai un Orca que je n’ai pas encore installé.

Une question: les perruque en fil de fer, peut-on utiliser n’importe quel fil de fer non galvanisé?

Pour l’ajustage du manche, j'ai fait a peu près comme vous le décrivez, et je vérifiait a contre-jour. Mais j’ai laissé un trop grand jour.

Voila voila, encore un tout grand merci.

Bonne journée,

Kim

le déroché sert à éliminer les résidus de borax, qui font comme une croute de verre, plus dure que l'acier, et qui useraient les limes et risqueraient de marquer les tas, bouterolles ou autres outils de frappe.

Pour mettre sous le dé, j'ai un sac en cuir rempli de sable, très pratique.
A l'origine c'est un lest pour appareil de kiné ou musculation, de 3Kg, acheté 50 centimes en vide grenier. Mais j'ignore comment ça s'appelle dans le commerce.

Pour la perruque, on peut la former à partir de fil de fer ordinaire, mais il faut bien tasser. Le fil de fer galvanisé est recouvert d'une mince couche de zinc. A la flamme du chalumeau, il va s'oxyder voire se vaporiser, ce n'est peut être pas idéal en local fermé pour une première utilisation. A préparer à la fin d'un barbecue ?
J'ai aussi fait une micro-perruque avec des chutes de fil à lier. Elle grandit petit à petit.
Comme elle est petite, je la modèle avec les doigts avant d'y assoir ma pièce comme je trouve commode.

Bonjour kim,

Bravo, encore un exercice bien réussi, et de plus en te posant les bonnes questions.  

À mon tour....

As-tu utilisé des bouterolles en bois ( buis ) ou des bouterolles en acier ?

Je te pose cette question, car pour emboutir sans risque d'écraser les bords d'un plané relativement fin de forme ronde, ou carré ou encore de formes extérieures variées ( par exemple un  feuillage ) , il faut le faire avec des bouterolles en bois ( en buis étant les meilleures mais les plus chers ) et se servir d'un dé à emboutir en acier ( le vrai nom de ce dé   ) ( À noter que dé à bouterolles est extrêmement charmant et que jamais je n'avais entendu cette expression    )

Pour l'ajustage de la forme convexe sur le bout du manche, il est possible de se servir d'une meule émeri en caoutchouc verte ayant un diamètre à peine plus petit que le diamètre de la demie-sphère.

Une fois recuit, pour refroidir ta pièce de laiton, il est mieux de ne pas la refroidir subitement dans l'eau lorsque encore rouge, J'évite toujours les chocs thermiques, qui dans certains cas ( pièce ajourée ) pourrait faire apparaître des déformations à cause des différences entre des masses plus grandes versus des masses plus faibles.

Très belle fin de journée.

Michel Zim ( qui possède un tas à marteau.......je blague, sans méchanceté aucune   .....)

Merci Lucien et Michel,

Lucien, je vais essayer de me trouver du cuir en seconde main pour faire ce sac pour mettre sous le dé (tas a marteau  ).

Pour les perruques, j'ai des kilometres de fil que je crois de fer qui servent de tire-fil dans les gaines plastique noir pour l'électricité. Je me demande si ca pourrait servir de perruque...

Michel, je crois que je vais te faire encore découvrir quelques nouveaux noms en bijouteries extrêmement charmants...
J'ai des bouterolles en acier que j'ai acheté en kit avec mon dé.
Si l'on utilise des bouterolles en bois pour les petites pieces, à quoi servent les bouterolles en acier, quand les utilisent-on? Mes bouterolles n'ont pas de très grands diamètres.
Je vais voir le prix des bouterolles en bois, mais je crois que je vais devoir un peu attendre avant d'en acheter. Est-ce indispensable? Je n'ai pas de triboulet, ni de bigorne, c'est sans doute plus important a avoir?

Voici un nouvel exercice.
Je suis revenue a un exercice plus classique que j'ai pris des (super) cours de Francois Allier.
C'est principalement de la découpe mais je suis très contente car non seulement mes découpes sont plus précises, mais surtout, j'arrive enfin à utiliser la scie comme lime. Je crois que j'ai trouvé le geste.
Et le limage a la scie c'est vraiment plus propre et rapide! Bon je pète encore pas mal de lames mais ca va s'améliorer avec la pratique.

Pour la piece, les lignes dessinées à la scie ne sont pas terribles. Ca pourrait être beaucoup mieux.
Je les ai faites en tenant la lame en main (sans bocfil) et en poussant/tirant la lame pour faire les marques...
La difficulté était aussi de ne pas griffer les reste de la piece en faisant ca. Je ne sais pas si c'est la bonne technique.

Je poste 2 photos, la premiere, la piece uniquement travaillée a la scie.
La seconde, après limage est ponçage grossier "texturé" car j'avais pas envie de la polir.

Je poste tout mes exercices parce que c'est tellement plus motivant et instructif d'avoir vos retours plutôt que de bricoler toute seule dans mon coin, merci encore a vous    

BRAVO Kim,

Tu maîtrises presque complètement du premier coup tous les exercices que tu entreprends.   17/20        

En atelier il est important de posséder à la fois les bouterolles en bois et celles en acier.

IL existe des bouterolles en bois à petits prix. Souvent de fabrication indienne.

Dans ce genre: ( qui doivent bien exister quelque part à la vente en France.  

https://www.stachurawholesalegemstones.com/24-piece-hardwood-dapping-punches.html

Les premières ne marquant pas le métal, les deuxièmes ont elles des surfaces glissantes ne se déformant en rien du tout lors de la frappe. ( le bois est lui plus souple )

Les bouterolles en acier servent à déformer les rondelles pour alliances ou sertissures sans soudure, puis servent aussi à emboutir, mais avec plus de méfiance, justement pour ne jamais écraser les bordures de ce qui sera déposer dans un dé à emboutir.

Les bouterolles acier servent aussi pour l'emboutissage sur un tas en plomb ( lui même ayant sa surface concave préparer par ces mêmes bouterolles acier. )


Pour la piece, les lignes dessinées à la scie ne sont pas terribles. Ca pourrait être beaucoup mieux.
Je les ai faites en tenant la lame en main (sans bocfil) et en poussant/tirant la lame pour faire les marques...
La difficulté était aussi de ne pas griffer les reste de la piece en faisant ca. Je ne sais pas si c'est la bonne technique.

Tu as des talents cachés, je n,ai jamais entendu parlé de cette manière de tracer en tenant à la main une lame de scie....


Merci beaucoup non seulement de nous montrer ces photos, mais aussi merci de valoriser ces exercices de base trop souvent mis de côté par ceux abordent le métier en autodidacte, trop souvent pressé à fabriquer tout de suite des bijoux avec des pierres sans jamais avoir maîtrisé auparavant les bases de la bijouterie.


Très belle journée

Michel Zim

Bon Michel,

Puisque mes bouterolles en acier servent a faire des alliances sans soudure et bien j'ai décidé d'en faire une en laiton!  
J'ai suivi en gros tes indications sur ton lien: http://zimmermann-quebec.com/methode_show.php?unikid=20061015022551

Mais je n'avais pas tous les outils alors je me suis débrouillée avec ce que j'avais.
Un moment, j'ai bien cru que je n'allais jamais réussir a faire un anneau avec ce morceau de metal et mon set de bouterolles mais ca a marché!    
Il y a de multiple re-cuissons et j'ai du couper l'anneau en deux car il était beaucoup large et abimé d'un cote.
Mais au final, je suis super contente et étonnée de voir que d'un bout de de plané, on arrive a faire une belle alliance qui brille!

Elle est surement loin d'être parfaite, je crois qu'elle est trop fine, j'ai utilisé un plané de 1.5 mm.
Je pense aussi que mon anneau est beaucoup trop abimé par les bouterolles et le dé, mais je ne sais pas trop comment faire ca moins brutalement.... J'imagine, que ca devrait être beaucoup propre... si vous avez des conseils ils sont les bienvenus.  

Bonne journee.

Voici les étapes, surement pas le plus efficace,:










l'alliance finie

Bonjour Kim,

Merci pour toutes ces photos.

Je vois bien qu'il te manquait certains outils...mais peu importe tu as compris le système.

Il est important de comprendre ceci à propos des alliances sans soudure ( ou des sertissures sans soudure ) que jamais on ne doit frapper le métal en un seul point.

Toute la transformation de plané à tube via une rondelle doit se faire uniquement en poussant sur la rondelle toujours en contact régulier sur toute sa circonférence, soit en intérieur soit en extérieur.

Cela se fait avec une bouterolle qui touche partout sur la circonférence.

Avec un dé à emboutir qui partout touche partout sur toute la circonférence,

Avec un triboulet qui sera poussé dans le tube en évolution, le tube étant lui posé sur une disque d'acier, l'alliance touchant sur un de ses côtés alors sur toute la circonférence.

De même que avec un appareil à agrandir les bagues, lui aussi fait que l'alliance est déformée et agrandi avec le cône en acier qui intérieurement touche toute la circonférence.

Même chose lorsque l'on veut diminuer une alliance avec le piston au bas de cette machine, l"alliance étant elle entrée en partie dans l'un des cônes du disque tournant de cette machine.

À chaque fois que je tente d'expliquer tout cela, je me rends compte que je dois faire une vidéo uniquement pour faire comprendre en image que l'on doit uniquement pousser sur le métal partout sur la circonférence et en rien ne se servir d'un marteau.

Bref...une alliance ou une sertissure se déforme lentement sur toute sa circonférence, en douceur et partout avec une pression identique.

Dès que tu auras les quelques outils qui te manquent, tu y arrivera à merveille.

Très belle fin de nuit.

Michel Zim

Merci Michel pour cette explication,

Vu l'état de mon cylindre, il manque certainement un peu de douceur dans ma fabrication de l'anneau.
Et il y a beaucoup de coups de marteau dans tous les sens.

Ce serait vraiment super si vous pouviez faire un jour une vidéo car rien de tel que de voir les gestes.

Petit a petit je vais m'équiper mieux... et j'espère arriver a travailler avec plus de contrôle.

Je me demandais si lors de la fabrication de l'alliance, vous arriviez a l'anneau à gauche sur votre photo sans recouper le cylindre? Est-ce l'anneau a l'état brut juste après les étapes de la formation?
(J'ai vu que vous mettiez 2 heures pour fabriquer une alliance, j'en ai mis facilement 6h, y a encore du boulot...  )


Je dois dire que je n'ai jamais porté de bijoux, et je n'en porterai probablement jamais... c'est un peu paradoxal...
Je suis passionnée et fascinée par le travail du métal dans toutes ses formes et je ne sais pas encore ce que j'aimerais faire avec toutes ces nouvelles connaissances mais je sais que j'ai envie de créer, de fabriquer des belles choses...

Depuis 2 ans avec mon ami nous rénovons notre maison, et je l'enquiquine à fignoler/poncer tout dans les moindres détails. Pour le coup, en bijouterie, je peux me donner à coeur joie!    

Merci encore et bonne journée.

Kim

Bonjour kim,

Oui, l'anneau de gauche est brut de la déformation de la rondelle de départ. Sa largeur est à peine supérieur à celle de l'anneau terminée à droite, quelques dixièmes de millimètres sans plus.

En fait pour une largeur d'anneau désiré, il suffit de découper parfaitement et régulièrement une rondelle dont la largeur de la section circulaire sera de plus ou moins deux, trois ou quatre dixièmes de millimètre de plus.....plus ne servirait qu'à produire de la limaille pour rien.

En attendant la vidéo, en début de 2021, étant trop occupé en ce moment, voici le lien où je raconte au mieux cette méthode de travail finalement toute simple, méthode je dirais vieille comme le monde:

http://zimmermann-quebec.com/jonc-argent-sans-soudure-octobre-2006/

VIVENT les enquiquineurs qui aiment fignoler et contraindre les autres à ce désir........                  

Très belle fin de journée.

Michel Zim

Rascar Capac a écrit:

Citation :

Un de mes amis pratiquait le recuit dans le four électrique de sa cuisine vers 400 ou 450°C.

Il a un sacré four de cuisine, ton ami !  

Doute, donc vérification, dans ses écrits car il est mort récemment.
Il pratiquait un recuit du laiton vers 450°C pendant une heure dans son four à pyrolyse (nettoyage par pyrolyse).
Je n'ai pas essayé moi-même, mais je lui fais parfaitement confiance, il était d'une honneté scrupuleuse.

"Le principe de la pyrolyse
La pyrolyse est un principe de nettoyage automatique du four. Elle consiste à chauffer de 300°C à 500°C le four de façon à réduire en cendres les résidus et autres graisses collés aux parois. La pyrolyse peut être présente sur tous les volumes des fours et les tailles d’un four encastrable

Il suffit juste ensuite d’enlever les cendres du four. Cette réaction chimique consiste à décomposer les corps organiques à l’aide de la chaleur sans autres intervenants.

Selon la salissure et le four ! , 3 programmes de pyrolyse permettent d’effectuer un auto-nettoyage du four plus ou moins important : la pyrolyse peut-être économique, moyenne ou intense, et donc plus ou moins longue et plus ou moins intense. Tout au long du nettoyage, la porte garde une température relativement faible et comprend une sécurité de sorte que celle-ci ne puisse être ouverte.

Les parois de ce type de four sont également plus épaisses afin de permettre au four de monter en température jusqu’aux 500°C requis en cas de nettoyage intense.

Pour les amateurs de théorie en métallurgie, document à lire le soir.
http://copperalliance.fr/uploads/2018/03/2_recuit.pdf