Suggestions, réflexions autour des stages

Bonjour à toutes et à tous,

Je prends l'initiative d'ouvrir ce sujet pour "soulager" le sujet "SARL Corsi-Zimmermann".
La demande et l'offre de stages étant grandissante, ce sujet est très important à l'heure actuelle.

Dans le sujet "SARL Corsi-Zimmermann", j'ai remarqué que peu de forumeurs(ses) apprentis ou apprenants ont participé, à l'exception de krystel et PascalV.
Les seules voix qui s'élèvent sont celles de personnes plus anciennes, ayant déjà un atelier et une certaine expérience.

Serait-il possible que vous n'ayez pas d'idées, de témoignages, de commentaires sur la question ?
Serait-il possible que ces voix anciennes vous ôtent tout désir de vous exprimer ?
Je n'ose le croire.

Ce forum est un lieu de partage et d'échanges. Chacun a le droit de s'exprimer et la parole de chacun est à prendre en compte.

Il serait peut-être bon de (re)définir ce que représente un stage pour vous.
Et l'échange courtois et respectueux des novices et des "anciens" pourra certainement faire avancer les choses pour le confort et le plaisir de tous.

J'accueille régulièrement des stagiaires dans mon atelier, et je me questionne bien souvent sur la teneur de l'enseignement à donner, la manière de le donner, de nouveaux exercices plus adaptés,etc..
Je dis bien donner car les stages ne sont pas payants et c'est très bien ainsi !
Alors, vous voyez bien que même un vénérable quinca n'a pas la science infuse (manquerait plus que ça ! ).

La seule chose pour laquelle je ne bougerai pas d'un iota, c'est l'état d'esprit, la déontologie, l'attitude (appelez ça comme vous voudrez) que je me dois de donner à tout stagiaire durant son séjour dans mon atelier.

J'espère que vous serez nombreux à participer à ce sujet qui nous intéresse toutes et tous, vieux et jeunes.

Amicalement, didier

Bon, c'est décidé ! Je quitte la Secte du Maître Zim pour rejoindre celle du Mahacma Didier !!

Bonjour Miek,



Ça y est ! J'ai la première inscription !!! Yyyesss !
Ce n'est qu'un début, le combat continue.

Bonne journée à toi, didier.

comment on fait pour s'inscrire dans les deux sectes ? Y a des équivalences ?


Plus sérieusement, il y a stage et stage...
Stage plus découverte-initiation ou la, c'est plus un survol des techniques, et stage plus d'apprentissage, ou le niveau d'exigence est plus poussé et du coup les techniques vues moins larges...

J'ai eu dans mon cursus des cours de photo, plusieurs heures par semaine... On a touché un appareil photo presqu'à la fin de l'année, le reste des cours étant théorie poussée et mathématiques de photo.
Il est évident que quelqu'un qui s'inscrirait à un stage de photo veut toucher tout de suite un appareil et apprendre quelques trucs pour avoir un rendu.
Il faut donc trouver le bon compromis entre le survol de techniques et la motivation de l'élève.
Si lors d'un stage on donne les bonnes clés pour appréhender telle ou telle technique, c'est l'élève et la motivation qu'il aura qui lui permettront de travailler chez lui, en exerçant son geste au regard des bases que le stage lui aura donné.

De même, la finalité qu'on en retire change notre besoin, si l'on s'adresse à un autodidacte dont c'est le hobby, il n'est pas demandé la même exigence qu'un professionnel qui voudrait appréhender une nouvelle technique...

C'est donc très délicat de définir un besoin type en matière de stage...

Ce qu'il y a d'établi, je pense de manière universelle, c'est que pour que le stage soit fructueux, encore plus que pour l'élève suivant une formation longue, il est demandé de la part de l'élève une motivation supplémentaire, pour travailler chez lui tout ce qu'il a pu apprendre en quelques heures...
Et ça tombe, bien, le stage étant fait sur une base de volontariat, normalement la motivation est censée être au rendez-vous....

Bonjour Didier


Merci de prendre le temps d'ouvrir ce sujet.

En tant qu'autodidacte, je pense effectivement qu'un stage "construit" par le formateur en fonction des étapes indispensables à l'acquisition du métier est la meilleur formule, versus un stage "à la carte"

Pour avoir effectué un stage en région parisienne avec une bijoutière confirmée, j'en suis venu à vouloir inclure un projet personnel dans le déroulé de ma formation... ça a été la catastrophe, perte de temps, pas les techniques nécessaires acquises pour mener à bien le projet...

Il me semble que pour qu'une formation soit productive, il faut vraiment passer par les étapes de l'apprentissage de base.

Par contre des petits stages de "découverte" peuvent être profitables aussi, pour faire naitre des vocations, donner un aperçu général du métier, des ses contraintes, de ses conditions d'exercice... Expliquer aussi la philosophie du beau travail, du tout à la main...

Il me semble aussi impératif qu'un système "d'évaluation" des compétences déjà acquises, ou mal acquises, puisse être mis en place, afin de diriger le stagiaire vers le niveau de formation qui lui correspond le mieux.

Je sais qu'en temps qu'autodidacte, j'ai beaucoup de gestes, de positions, mal acquis. Des "mauvais plis" pris au fil du temps, qui sont préjudiciables à un bon exercice du métier...

enfin il y aurait plein de choses à dire encore, ça viendra au fil du post...

Bonne journée à tous

Bonjour,

Pour les stages, proposez des exercices agréables à l'oeil, qui donnent envie.
Franchement quand je vous les modèles de certaines écoles de bijouterie, les exemples du manuel de bijoutier ou les projets proposés dans les livres style Codina...je prends peur, ça dégoute presque....et l'exercice passionnant devient une corvée.

Alors on va me dire : la beauté , c'est subjectif, ce que tu trouves beau peut sembler laid pour un tiers.
Exact, mais il y a une beauté universelle qui est liée au travail fait dans les règles de l'art et dans les proportions justes.

Peu importe le style, des griffes à la bonne taille, bonnes dimensions, placées au bon endroit et correctement serties, en relation avec la pierre et le reste du bijou ça en jette, dans le cas contraire : ça se jette !

C'est comme en Art martial, quand le geste est correctement exécuté, il est forcément harmonieux et beau.

Bonjour Christophe,
Rebonjour Anosaure

Merci à vous deux de prendre le temps de répondre à ce sujet.

Je suis d'accord avec ce que vous dites (c'est une discussion, je ne me pose pas comme détenteur d'une réponse ! ).

Christophe, je me souviens, dans un des sujets concernant la réalisation d'un châton, que tu te posais la question de l'équerrage. J'avais tenté de t'expliquer les principes de base... mais pas facile par écrit !
Ce genre d'exercices est beaucoup plus efficace avec quelqu'un qui te guide au fur et à mesure, qui te montre, qui corrige ta position, etc...
Il m'arrive très souvent avec les stagiaires que je reçois de savoir si ça ne va pas rien qu'au son produit par la lime et le plané.
Tout ça pour dire que la présence d'un formateur et indispensable pour une progression sûre, rapide et efficace.
Donc, les stages sont d'une grande utilité (pratiquement un passage obligé pour un autodidacte).

Les stages à la carte existent déjà, donc, pour celui ou celle qui veut faire connaissance avec telle ou telle technique, sans plus pourrait-on dire, pas de problème.

Nano, que penses-tu de ce stage de photo au final, toi, personnellement ?
A l'école, nous avons à peu près suivi le même procédé : en 3 ans, on a dû faire 2 bagues, un fermoir cliquet pour poignet d'éléphant... une boîte. Les seuls vrais bijoux ressemblant à des bijoux ont été les chaînes que l'on nous a appris à confectionner.
Nous ne savions pas encore faire à proprement parler des bijoux, mais nous avions toutes les connaissances requises pour les faire.

Je pense que c'est le but de tout enseignement, rendre l'élève indépendant, autonome et à même de surmonter seul les difficultés qui se posent à lui (elle).

Il me paraît donc intéressant de (re)définir le sens et le but de ces stages qui se voudraient un peu plus ambitieux que ceux proposés actuellement (dans la plupart des cas).

J'espère que beaucoup vont participer, pour alimenter et enrichir ce sujet.
Bonne ou mauvaise expérience, pas d'expérience de stage, formateur, profitez de cette tribune pour dire enfin ce que vous n'avez pas encore oser dire !!!

J'suis d'accord, c'est un peu racoleur, mais bon, c'est pour la bonne cause.

amicalement, didier

Didier,

pour la photo, pour moi ce n'était pas dans le cadre d'un stage, mais du cursus de mes études, je n'avais donc pas la même demande, et de tout façon je n'avais d'ailleurs pas mon mot à dire.
Au final, j'en suis très content car j'ai pu ensuite appréhender la photo avec des bases plus que solides. Mais si j'avais fait cela en version "stage", j'aurais été certainement déçu, car ne toucher l'appareil photo qu'après des dizaines et des dizaines d'heure de théorie... frustré j'aurais été certainement, mais comme je le disais, d'une part la photo n'était pas le sujet principal de mes études, d'autre part celles-ci duraient 3 ans, donc on a plus le temps de se rattraper après sur la pratique....

Re bonjour

Oui effectivement, l'apprentissage de base, comme la mise à l'équerre dont tu parles sont indispensables.

Je me suis aperçu en voulant réaliser cette exercice, de toutes les complications qui en résultent !

C'est vrai que la présence d'un formateur rend l'appréhension des gestes plus évidente, plus sûre... et rend surtout l'apprentissage plus rapide...

Je reste persuadé par contre, comme dit dans le post sur la Sarl de Nella et Michel, qu'une évaluation précise des compétences du stagiaire, est vraiment indispensable, afin de vraiment cerner ses besoins, savoir les points à améliorer, rectifier, reprendre pour partir sur de bonnes bases.

Bonjour Emmanuel,

Ta suggestion est intéressante, le formateur ne regardant pas forcément comme le stagiaire la pièce à exécuter.
J'aurais tendance à penser que ce qui est important dans la formation, c'est le contenu technique plutôt que le côté esthétique. Et il faut reconnaître qu'effectivement cet aspect est négligé.
Merci pour ta remarque, voilà qui est à prendre en compte et qui fait avancer !

Nanosaure, tu dis que, finalement, cette formation t'a finalement été très bénéfique. Même s'il a fallu se "manger" les dizaines d'heures de théorie. Tu en es ressorti avec des bases solides et une bonne compréhension du sujet.

En fait, le problème vient peut-être de la confusion qu"engendre le mot "stage" et de l'idée que l'on peut s'en faire.
Il y a bien lieu de redéfinir cette notion de stage, en tout cas dans pour certaines entreprises qui veulent donner un enseignement plus solide et plus responsable.

J'ai l'impression que pour beaucoup, stage est synonyme de recettes, de picorage, de trucs pour avancer plus vite ou pour se dépatouiller au plus vite. D'enseignement à la carte où c'est le stagiaire qui décide de son menu.
Ce n'est pas une critique mais une constatation. Reprenez-moi si je me trompe.

Amicalement, didier

Bonsoir tout le monde,

Macma, un grand merci pour ce que tu fais .

Il est évident que ces stages auront un contenu très précis et définis à l'avance Par Michel.

Rien qui pourrait faire "Commercial" du genre réussissez un solitaire en 2 jours ...

Pour respecter le stagiaire, il ne faut pas lui faire plaisir et lui mentir, mais lui fournir la solidité nécessaire pour son épanouissement professionnel futur...

Sans pour autant considérer qu'il doit passer par un chemin de croix immonde .... perce moi 40 trous dans un plaque et on verra...

Bref, je n'ai bien sur pas la compétence pour allez plus en profondeur sur le sujet, Même si Michel et moi prenons les décisions de manière collégial, je me remets à son expérience et expertise.

Moi je regarde bien tout ce que vous écrivez et je fais chauffer mes neurones

Non Didier, pour moi tout vient du fait que par stage, j'entends enseignement de courte durée... quelques jours, une semaine peut-être deux maxi... mais souvent moins....
Du coup évidemment, il faut avancer, sans pour autant faire d'impasse sur un des sujets abordés... et c'est toute le côté délicat de la chose: avancer au maximum tout en ayant posé les bases qui permettront au stagiaire par un travail personnel à l'issu du stage de s'approprier tout ce qu'il a appris !
Evidemment, si le temps est plus long, c'est totalement autre chose...

Mais peut-être devrions-nous du coup commencer par la base: quel est la durée du stage idéal dont nous parlons ?

Bonjour.

Pour avoir déjà organisé des stages pour des étudiants , puis des professionnels, j'ai constaté que ces publics ne voient pas un stage de la même façon :
Pour un étudiant, ou un débutant, il a tout à apprendre et tout ce qu'il expérimentera lui sera profitable pour partir sur des bases saines et solides. Même et surtout s'il ne sait pas immédiatement ce qu'il pourra en tirer dans sa pratique professionnelle. Apprendre à utiliser un bocfil sous toutes ses coutures : couper droit, repercer une bague, limer..., on ne voit pas immédiatement toutes les applications et on n'aura surtout pas le réflexe de saisir cet outil pour ses multiples usages...
Pour un professionnel, le stage est plutôt un moment de tester de nouvelles techniques et que cela puisse trouver une application plus ou moins rapide dans son activité. Le pro verra rapidement ce qu'il peut tirer d'un outil ou d'une technique, comment cela va s'articuler dans son travail et sa réalisation d'un bijou : que ce soit gain de temps, finition (par ex) plus soignée, nouvelles perspectives pour sa créativité...
Et puis, il y a ce qu'on n'apprend pas de façon formelle durant un stage : vachement efficace cet ultra-son..., tiens t'es juste d'à côté de chez moi...., ah, les lames escargot, il n'y a que ça qui tient le coup...
Bref, il y a, à mon avis, les stages pour apprendre dans le cadre d'une formation initiale et ceux pour une formation de professionnels ou de personnes qui pratiquent déjà le métier.

Bonne soirée.

Détail pratique : il est bien qu'un financement de stage puisse être pris en charge par un fond de formation continue : que l'on soit salarié ou indépendant; et si on est ni l'un, ni l'autre, s'il peut être exonéré de TVA (c'était possible il y a quelques années, mais aujourd'hui???), c'est encore mieux.

Bonsoir Nano (j'préfère t'appeler comme ça, sinon j'ai l'impression de parler à un monstre tout droir sorti de Jurassic Park )

Entièrement d'accord avec toi : la difficulté vient des courtes périodes qui sont en général alloué à ce genre de stages.
Tu as raison sur la définition de la durée d'un stage.

Dans mon atelier, je ne reçois qu'un(e) stagiaire à la fois (je n'ai qu'un établi disponible) et ce sont des stages d'1 semaine minimum, pouvant aller jusqu'à 1 mois.
Il est certain que cela change la donne.

En tout cas, c'est un début de piste de réflexion : la durée d'un stage.

Bonne soirée, didier

Bonsoir Nella

Ben faut bien que quelqu'un mette les mains dans le moteur, puisque vous avez décidé de sombrer dans les turpitudes de l'absinthe et autres boissons frelatées.
Faut les tenir tes bestiaux, vingt dieux, sinon c'est pas un atelier que vous allez monter, tu vas te retrouver à la tête d'un débit de boisson interlope pour poivrots en mal d'accent canadzien.

Bonne soirée, didier

Bonsoir,

De mon expérience, j'ai fait une formation au GRETA, ou j'ai eu 220h de formation (dans divers ateliers dont 120h en atelier bijouterie) pour environ 4000€, j'ai pu faire un stage chez M.Forget d'une centaine d'heures...

Au cours de ce stage Rémi m'a ré-appris comment scier, limer, souder, ou a faire un beau carré avec une plaque de maillechor, et ce malgré une bonne base technique du fait que j'ai fait l'école Boulle en Tournage d'art et de l'avance niveau technique comparé à mes camarades du cours de GRETA...
De bronzier à bijoutier c'est pas évident, on change complétement du tout au tout...

Aujourd'hui, je me rend compte qu'avoir son CAP ne fait pas le bijoutier et qu'il me reste encore énormément à apprendre...

Je pense qu'un bon stage dure au moins 3 semaines à temps complet, voire 4... Je pousserais même à vous suggérez 2 mois...
Commencez par une évaluation, afin de définir le niveau de la personne qui vient vous voir, pour pouvoir adapter votre enseignement à cette personne, après je rejoins ce que dis Filigrane sur le contenu.

Le stage que j'ai fait chez Rémi m'a aussi appris qu'il faut réussir à donner de sa personne, s'ouvrir et partager sa passion pour son métier et transmettre ces valeurs au stagiaire même si cela implique de sortir de cette idée de "toujours plus d'argent"...
Croyez moi lorsque quelqu'un de passionné vous transmet ce qu'il aime, vous ne pouvez que réussir et apprendre correctement et c'est ce qui rend le stage tellement plus intéressant...

Je vous laisse continuer votre réflexion,
Au plaisir de lire la suite ^^

Julie

Bonsoir filigrane,

Super ton témoignage. Pourrais-tu nous en dire un peu plus sur ton expérience de formateur ?
De puis combien de temps fais-tu ce boulot ?
Tu t'occupes de combien d'élèves ?
Ça aidera grandement à avancer et à défricher le terrain.
Cette histoire de niveau est effectivement très importante.

Amicalement, didier

Ah enfin le témoignage d'une jeune apprentie, avec un C.A.P. tout joli tout beau, en plus; Félicitations.

Bonsoir Lillie,

Tu as eu une belle opportunité de profiter des conseils éclairés de Rémi.
Tu as parfaitement raison quand tu mets l'accent sur le rôle du formateur et son investissement personnel dans la réussite du stage.
C'est la chose fondamentale (d'après moi toujours, hein, on est pas en dictature non plus) qui est incontournable : transmettre les valeurs d'un métier manuel, la bijouterie en l'occurence.

Bonne soirée, didier

Bonjour.

Les stages que j'ai organisés étaient plutôt des opportunités qu'un projet à long terme. Je ne suis pas formateur et c'est la particularité de mon métier qui m'amène à répondre à des sollicitations (restauration d'objets anciens, voire antiques, en métal).
Mon expérience se résume en :
-Formation à la patine sur fer pour des élèves de CAP ferronnerie : une dizaine d'élèves, 16 à 25 ans, sur 4 journées. Cours théoriques et pratique dans l'atelier de forge de l'école. Un très gros travail de préparation : ce que l'on fait tous les jours, il faut l'expliquer en détails et faire comprendre aussi bien la théorie que les gestes pratiqués. Ayant eu à faire à des jeunes, pour qui cette pratique était nouvelle, on a testé pas mal de techniques sur des échantillons standardisés, mais sans vraiment avoir de cas concret à mettre en oeuvre.
-Formation à la restauration de serrures pour des ébénistes-restaurateurs : 4 professionnels aguerris sur 4 jours. Un peu de théorie et beaucoup de pratique, chacun étant venu avec dans les mains des cas qu'il rencontre le plus souvent : depuis une clef qui ne fonctionne plus, jusqu'à refaire une serrure de A à Z. Moins de travail en préparation, et des applications concrètes des techniques : brasure, traçage, limage, forge, trempe de l'acier... De plus, les ébénistes-restaurateurs ont tout de suite vu les diverses applications possibles de chaque technique pour devenir plus autonome dans leur métier : fabriquer certains outils, restaurer d'autres pièces que des serrures...
-Formation d'une étudiante dans le cadre d'un diplôme de restauration, en alternance avec les cours théoriques. Un an, deux à trois jours par semaine. Là, il s'agissait de transformer en pratique les cours théoriques, dans le cadre d'un atelier "en vrai", avec mise en avant des contraintes quotidiennes : temps du travail différent de celui de l'école, obligation de résultat à la fin du travail sur l'objet, prise de contact avec la partie administrative de l'entreprise (ce que les étudiants ne voient jamais...), contact et discussion avec les clients sur leurs projets... Cela demande une très grosse disponibilité, et de bonnes révisions sur les cours théoriques : on utilise sans plus connaître tous les tenants et aboutissants des procédés.
Trois expériences très intéressantes, tant pour le plaisir de transmettre ses connaissances que pour la nécessaire mise à jour des siennes. De plus, la connaissance de nouvelles personnalités, futurs professionnels et la possibilité de faire passer certaines valeurs du métier (prendre le temps de réfléchir sur un problème, savoir arrêter une intervention avant le geste de trop, chercher de la documentation...) est un vrai bonheur.
Le fait que ce furent des projets uniques, les a rendu très, très consommateurs de temps en amont et la découverte des possibilités des différents types d'apprenants parfois déstabilisante. Si c'était à reproduire, je serais mieux préparé à ces différents publics et avec un bagage, tant matériel que théorique, déjà disponible.
Je ne sais pas si ce retour d'expérience peut être utile, il me semble qu'un certain nombre des participants ont aussi une expérience dans le domaine des stages et formations.

Bonne soirée.

bonjour,

comme je viens de faire un (mini) stage de 2 jours à La BJO ( le premier et pas le dernier j espere!) j en profite pour alimenter le sujet que Didier a lancé .

il s agissait d un stage "d initiation à la fabrication bijoutiere" dont l intitulé disait
"Formez-vous aux techniques de fabrication d’une bague en métal par emboutissage, ajustage et soudure"
Pré-requis : avoir quelques connaissances en sciage,en limage et en soudure.
OBJECTIFS
• Acquérir les techniques de fabrication d’une bague par emboutissage, ajustage et soudure
• Savoir émeriser et finir avant brossage et polissage

je n avais auparavant fait que des colliers de perles , bracelets elastiques ou boucles d oreille à partir d apprets .

pour les pre requis demandes ,j avais seulement mon experience de bricoleuse qui avait ete jugée" largement suffisante".

nous etions un petit groupe de 7 ,dont une jeune femme travaillant deja dans un atelier mais à un "poste non productif =administrative , sa formation étant payee par l employeur , pour les autres une ancienne "creatrice " souhaitant peut etre s y remettre, 2 jeunes femmes voulant se lancer dans la creation de bijoux , une autre vendant deja des bijoux qu elle monte elle aussi à partir d apprets et voulant aller plus loin dans la fabrication.

des parcours differents pour des personnes deja dans la vie active, tenaillées par l envie de voir comment se construit un bijou et d aller plus loin si affinité...

Le formateur , pour qui c etait la premiere fois (Christian Maquin artisan joailler sur Paris et ancien de la BJO) nous a proposé de realiser un pendentif ( raté pour la bague de l intitulé.... ) dans ces 2 jours, dans le but de nous faire utiliser les outils de base.
Il nous a donc fallu apprendre un peu de vocabulaire technique , nous familiariser avec les outils,puis souder, scier, limer , recuire, emboutir,percer et nous avons pu profiter à la fin de la salle de polissage de l ecole qui etait libre.

Avec tout son enthousiasme et son amour du metier, notre formateur nous a transmis qq notions de base et... l envie de continuer.
Ce qui est à mon avis le propre de ce type de stage d' initiation/decouverte .

Mais quand on rentre chez soi et qu on essaie de s y remettre on voit bien qu il y a plein de difficultes qui surgissent et que c est un sacré sacré boulot! D où l interet d avoir un formateur qui prend le temps d expliquer et d accompagner le stagiaire.

Et puis heureusement aussi il y a le Forum ! ses explications et ses videos !

Et aussi des artisans prets à nous laisser les observer et à nous expliquer ce qu ils font et comment

Au dela , des stages d approfondissement ,à defaut d une vraie formation professionnelle , sont necessaires si on persiste dans cette voie ...

Et c est là que d autres difficultes se presentent , du fait du coût des stages ...(420€ pr 2 jours, tarifs habituellement constates... )

A ce prix là ,pas sur de pouvoir s en payer plus de 2 par an ...
D autant que quand on travaille par ailleurs , 2 jours de stage = 2 jours de salaire en moins...Vous me direz ,il reste les cours du soir ou les week end.

Donc des stages oui ,en petits groupes, sur qq jours, et pour ce qui me concerne , que l on puisse articuler un peu comme on veut ( entre le boulot et les deplacements, que les sessions soient courtes et un peu independantes les unes des autres, si possible ) .

D ici là ,je vais essayer de m offrir 3 jours a l ecole Tane en 2013, en attendant que la sté Michel/Nella ne soit operationnelle!

bonne soirée

josette

Oula 420€

Bon on peut déjà vous dire que pour nous cela sera nettement nettement moins cher , et si on s'organise bien,
Tout le contenu de chaque stage sera en version web gratuite (photos et textes...) pour que le stagiaire sache à quoi il se frottera.

Dis moi Jj, puis-je voir la pièce de stage , pour mieux comprendre s'il te plait ?

Bonne soirée

Bonsoir à tous,

Quand on parle de stage, il y a également des éléments importants liés au statut de celui qui accueille et au statut du stagiaire.
Je m'explique.

Dans un cas courant, le professionnel qui accueille un ou des stagiaires, peut recevoir des personnes qui sont dans un cursus de formation, scolaire ou formation continue, et qui effectuent une periode d'application en entreprise. Dans ce cas, une convention est signée avec l'organisme ou l'école. Le stage s'inscrit alors dans le cursus de la personne et son contenu sera dicté par les objectifs de la formation principale. Il n'y a généralement pas de rémunération de l'entreprise d'accueil. L'entreprise doit vérifier auprès de son assureur qu'elle est bien couverte pour les risques liés à l'accueil de stagiaires (j'en connais qui ont eu de mauvaises surprises).

Dans un autre cas, le professionnel peut être lui-même organisme de formation. Il doit être enregistré comme tel auprès de la DIRECCTE (anciennement Direction du Travail). Dans ce cas, il peut proposer des stages payants dans son entreprise avec des thèmes qu'il aura défini, ou "à la carte". Les stagiares devront trouver un moyen de financer leur formation, soit de leur poche, soit en faisant appel à un financeur (utilisation de DIF par exemple). Le fait d'être organisme de formation n'empêche pas d'avoir, en plus, une activité de fabrication et de vente. L'activité "formation" peut être dissociée de l'activité "production" en créant deux entités différentes.

Un professionnel qui n'est pas organisme de formation, ne peut pas accueillir de stagiaire sans que ceux-ci aient une convention fournie par une école, un centre de formation. La situation de la personne serait litigieuse sur le plan de la législation du travail. De sérieux problèmes pourraient se poser en cas d'accident sur le lieu de stage, par exemple.

Merci filigrane pour ta réponse très complète !

Il est très intéressant d'avoir un témoignage d'un formateur qui se forme sur le tas (ne le prends pas mal, on passe tous par là !).
La notion de temps pour la préparation des stages est un point très important.
Le travail en amont, comme tu le dis, est souvent négligé, mais c'est un boulot énorme, effectivement, surtout si l'on veut que le stagiaire soit accueilli dans de bonnes conditions.

Merci aussi jj,

Tu nous fais part de ton expérience de manière très concrète (manque les photos ) et tes réflexions sur l'après stage sont très intéressantes et à prendre en compte.

Nella, il faut te mettre au goût du jour, et surtout à la B.J.O. qui n'y va pas avec le dos de la cuillère, notoriété oblige.....

Merci rickito, il est effectivement très important de se soucier de la législation avant d'accueillir un stagiaire. Pour ma part, je reçois des jeunes qui sont soit à l'école, soit en formation de "réinsertion professionnelle" (on croirait d'anciens tôlards !)

Merci à vous de faire avancer ce sujet par vos témoignages.
Plus les témoignages seront nombreux et sincères, mieux nous pourrons redessiner une forme d'enseignement à court ou moyen terme dans de bonnes conditions.

C'est un sujet très important qui peut faire évoluer les choses positivement.
Il y a moyen de penser différemment la manière de prendre en charge les jeunes (ou moins jeunes) dans l'introduction au métier de la bijouterie-joaillerie, et des métiers manuels en général.
Et de faire en sorte que ces anciens élèves deviennent des gens heureux qui formeront à nouveau des jeunes (ou des moins jeunes) à la profession.

Merci encore à toutes et à tous. Le sujet n’est pas clos et continuez à y contribuer.

didier

Bonjour Rickito,

Merci pour tes infos, nous allons y voir avec Nella, nous voulons tout faire dans les règles et être exemplaires en tout;;;;donc encore un peu de paperasses malheureusement......ça progresse presque tous les jours.

Bonjour JJ,


il s agissait d un stage "d initiation à la fabrication bijouterie" dont l intitulé disait
"Formez-vous aux techniques de fabrication d’une bague en métal par emboutissage, ajustage et soudure"
Pré-requis : avoir quelques connaissances en sciage,en limage et en soudure.
OBJECTIFS
• Acquérir les techniques de fabrication d’une bague par emboutissage, ajustage et soudure
• Savoir émeriser et finir avant brossage et polissage

Sachant que la majorité des bijoux se font avec des ajustages et des soudures, il ne reste que cette histoire de bague avec comme base technique l.emboutissage......

Quand je vois que la description de l'objectif du stage est aussi son titre...et quant on en connaît le prix ( franchement si ce n'est pas du vol, cela est au minimum abusif )...., Je me demande si je dois encore fabriquer des bijoux en région ou retourner à Paris....?????

Je me donne comme mission, de non seulement ouvrir cet atelier avec Nella en Franche-Comté, mais aussi de tout rendre disponible techniquement parlant; sur notre futur site internet, mais aussi de tout faire pour que le forum '' Bijoux à la cheville '' prenne ses responsabilités ( en collégialité ) et mettre au jour tous ce qui doit être connu des jeunes et moins jeunes, qui s'intéressent à ce métier pour le vivre avec passion.


Sujet super important si il en est un

à bientôt.

Michel Zim


P.S. Bonne nuit Nella....................à demain